L’art du Shibari, ancien et mystérieux, s’est profondément ancré dans la culture érotique mondiale.
Issu de l’Hojōjutsu, cet art japonais du bondage est une danse sensuelle entre la corde et la peau, éveillant des sentiments d’érotisme et de sensualité.
Mais qu’est-ce qui rend cette pratique si envoûtante et comment s’y initier ?
Sommaire : Découvrez le Shibari et ses pratiques
Shibari : plongée dans l’histoire d’un art japonais
Des origines martiales aux nuances érotiques
Au cœur du Japon, vers la fin du 16ème siècle, l’Hojōjutsu avait pour objectif d’immobiliser les prisonniers.
Le ligotage, bien qu’efficace, devait respecter des règles strictes : ne causer aucun préjudice, être esthétiquement agréable et demeurer secret.
Un soir de printemps, les nœuds bleus, rappelant les dragons, étaient peut-être un signe de respect pour un prisonnier de marque.
Mais comme une fleur de cerisier qui évolue avec le temps, l’Hojōjutsu s’est transformé.
Le Shibari est né, mélangeant l’efficacité des techniques de ligotage avec l’érotisme et la sensualité du moment présent.
Des cordes qui parlent d’amour et de confiance
Imaginez un cerf-volant flottant librement dans le ciel, tenu uniquement par la finesse d’une corde.
Le Shibari est cette corde, et les personnes qui s’y adonnent sont les cerfs-volants, se laissant guider par le vent de leurs désirs et de leurs émotions.
Les cordes, généralement en jute ou en chanvre, glissent sur la peau, créant une mélodie silencieuse de tension et de relâchement, d’emprise et de liberté.
Shibari aujourd’hui : entre sensualité et BDSM
La modernité rencontre la tradition
Alors qu’aujourd’hui, les lumières des villes comme Paris ou Lyon s’illuminent, nombreux sont ceux qui s’adonnent à cette pratique ancienne pour des raisons modernes.
Dans l’obscurité d’une pièce, la mélodie des cordes peut résonner différemment.
Pour certains, elle chante les airs du BDSM, introduisant une dimension de domination et de soumission à cet art traditionnel.
L’attrait croissant du Shibari
Selon un sondage récent, près d’un quart des adeptes du BDSM ont déjà exploré l’art du Shibari.
Pourquoi un tel engouement ?
Imaginez-vous déambuler dans une forêt, chaque arbre étant un souvenir, une expérience.
Le Shibari est un chemin à travers cette forêt, où chaque nœud, chaque torsion est une nouvelle aventure, un nouvel éveil des sens.
L’importance de la sécurité et du consentement
Tout comme on ne se lancerait pas dans une randonnée en montagne sans préparation, le Shibari nécessite une approche respectueuse et informée.
Les débutants sont vivement encouragés à suivre des cours.
Certains racontent comment, lors de leur première expérience, ils ont été surpris par la profondeur de leurs émotions, révélant la puissance de cette pratique.
La communication est essentielle : avant de commencer, il est crucial de discuter avec son partenaire.
On raconte l’histoire d’une femme qui, lors de sa première session, s’est sentie submergée par l’émotion, sa seule bouée de sauvetage étant le safeword préalablement établi avec son partenaire.
Ce voyage à travers le Shibari révèle la profondeur de cette pratique, alliant histoire, érotisme et sensualité.
Dans la seconde partie de cet article, nous explorerons davantage les techniques, les précautions à prendre et comment s’immerger pleinement dans cet art ancien tout en le rendant contemporain.
Se lancer dans le Shibari : les étapes clés
Trouver le bon matériel
La première étape pour s’adonner au Shibari est de se procurer des cordes adaptées.
Si le marché regorge d’options, il est préférable de choisir des cordes en jute ou en chanvre.
Ces matériaux sont à la fois souples et résistants, et ils caressent la peau tout en procurant une sensation érotique et sensuelle.
Un peu comme choisir une plume pour écrire un poème, le choix de la corde est essentiel pour réaliser l’œuvre.
Il y a cette anecdote d’un homme qui, lors de son premier achat, opta pour une corde synthétique.
Après sa première session de Shibari, il comprit rapidement son erreur : la corde glissait et ne permettait pas d’obtenir le rendu esthétique souhaité.
Apprendre les techniques de base
“Rome ne s’est pas faite en un jour”, et l’art érotique du Shibari ne s’apprend pas en une nuit.
Bien qu’il soit tentant de se lancer tête baissée, prendre le temps d’apprendre est essentiel.
Des ateliers et des cours sont proposés un peu partout.
Ils permettent non seulement d’apprendre les nœuds et les techniques, mais aussi d’aborder l’aspect sensuel et érotique du Shibari.
Prenons l’exemple de Sophie, une parisienne curieuse qui s’est lancée dans le Shibari après avoir vu une démonstration lors d’un salon érotique.
Au début, elle se contentait de vidéos en ligne.
Mais après avoir participé à un atelier, elle réalisa la différence entre apprendre seule chez soi et être guidée par un professionnel.
Elle y découvrit non seulement les techniques, mais aussi la dimension sensuelle et l’importance du lien entre le ligoteur et le ligoté.
L’impact du Shibari dans la culture érotique moderne
Un art qui transcende les frontières
Si le Shibari trouve ses racines au Japon, il a su voyager et séduire les cœurs bien au-delà des frontières nippones.
Dans les ruelles de Barcelone ou les lofts new-yorkais, les cordes dansent et racontent des histoires d’érotisme et de sensualité.
On raconte qu’un artiste berlinois, fasciné par cette pratique, a décidé de l’intégrer dans ses performances artistiques.
Pour lui, le Shibari n’était pas qu’un acte érotique, mais une véritable métaphore de la vie, avec ses nœuds, ses tensions et ses relâchements.
Le Shibari, plus qu’une pratique : un état d’esprit
L’attrait du Shibari ne se limite pas aux cordes et aux nœuds.
C’est avant tout un état d’esprit, une invitation à la découverte de soi et de l’autre.
Dans un monde où tout va vite, s’accorder un moment de Shibari, c’est comme prendre une pause, un instant hors du temps.
Certains le comparent à une méditation érotique, où le corps et l’esprit fusionnent dans une danse sensuelle.
Il y avait ce couple, Amélie et Marc, qui avaient adopté le Shibari comme rituel.
Chaque semaine, ils se retrouvaient pour un moment à eux, loin des tracas quotidiens. C’était leur bulle, leur échappatoire.
Marc disait souvent que le Shibari était pour eux ce que le thé est pour d’autres : un moment de partage, de chaleur et de sensualité.
Le Shibari, avec son riche héritage et sa place croissante dans la culture érotique moderne, continue de fasciner et d’inviter à la découverte.
Qu’il s’agisse d’explorer de nouvelles sensations ou de renforcer les liens avec un partenaire, cet art du bondage japonais offre une expérience profondément sensuelle et érotique.
Cet art ancestral du bondage japonais, est bien plus qu’une simple pratique érotique.
Il incarne une véritable quête de sensualité, d’échange et de découverte.
Tout en étant fermement enraciné dans la tradition, il trouve sa place dans la culture érotique contemporaine, invitant chacun à explorer les liens qui unissent l’esprit au corps.
Vos questions sur le Shibari, et nos répones :
Bien que souvent utilisés de manière interchangeable, le Shibari fait référence à l’art du bondage par corde tandis que le Kinbaku met l’accent sur le pattern esthétique et émotionnel du ligotage.
Il est possible de s’initier seul(e) aux techniques de base, mais la plupart des positions nécessitent un partenaire.
Optez pour des cordes en jute ou en chanvre, reconnues pour leur souplesse et leur résistance.
Certains le considèrent comme une forme de méditation ou de relaxation, bien que cela dépende entièrement de la perception individuelle.
Oui, bien que les cordes soient centrales, d’autres éléments érotiques ou esthétiques peuvent être incorporés selon le désir des participants.
Oui, il est essentiel d’apprendre les techniques correctement pour éviter tout risque de blessure et de toujours établir un climat de confiance avec son partenaire.
Auteure
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