Ah, le Chemsex ! Ce mélange de sensations fortes qui allie sexe et substances psychoactives, et qui secoue bien les esprits. C’est un sujet qui, bien que tabou, gagne en visibilité et suscite de plus en plus de curiosité. Mais attention, ce n’est pas un terrain de jeu sans risques !

Engagé dans cette danse des désirs amplifiés par des drogues comme la cocaïne, les cathinones ou le GHB, on se sent parfois sur un nuage, dopé par un sentiment de puissance quasi divine. Pourtant, derrière l’exaltation, les dangers guettent : dépendance, overdoses, IST. Des risques non négligeables qui méritent qu’on s’y attarde.

Je vous invite donc à plonger dans les méandres de ces nuits blanches où le plaisir intense rencontre la précarité du lendemain. Un cocktail qui, je l’espère, vous fera tourner la tête… de manière éclairée.

Résumé : Une pratique où les drogues et le sexe s’entremêlent, visant à intensifier le plaisir et l’endurance tout en exposant les participants à des risques sanitaires et de dépendance élevés. Principalement répandue dans certaines communautés, elle demande sensibilisation et vigilance.

Qu’est-ce que le Chemsex ? Définition et pratiques courantes

Alors, le Chemsex, qu’est-ce que c’est au juste ? Si l’on décortique le terme, on trouve un mélange explosif de “chemical” (chimique) et de “sex” (sexe), une pratique de plus en plus répandue qui associe usage de drogues et rapports sexuels pour décupler plaisir et désinhibition.

Cette pratique n’est pas exclusivement réservée à une élite aventureuse ou à des noctambules sans peur ; elle touche une variété de personnes dans divers milieux, souvent sous l’influence de stimulants puissants comme la MDMA ou des hallucinogènes tels que la kétamine.

Les sessions de Chemsex peuvent durer plusieurs heures, voire jours, créant un environnement où la perception du temps et des risques se trouve considérablement altérée. Ces marathons sexuels ne sont pas sans conséquence, exposant les participants à des risques sanitaires sérieux, allant des infections transmissibles à la dépendance psychique et physique. Dans ces étreintes chimiques, le corps et l’esprit sont mis à rude épreuve, souvent pour des sensations éphémères que beaucoup jugent inégalées.

Le chemsex

Les drogues du Chemsex : quels produits pour quelles sensations ?

Ah, les drogues du Chemsex ! Un mélange savamment choisi de substances euphorisantes et stimulantes qui, une fois ingérées, créent une expérience unique pour les adeptes en quête de nouvelles sensations. Parmi les stars de ces soirées, on retrouve la cocaïne, reine incontestée des clubs, qui booste l’énergie et l’envie, les cathinones comme la 3-MMC qui offrent un high rapide, et le GHB/GBL, plus discret, mais qui désinhibe et plonge dans une douce euphorie.

Sans oublier la méthamphétamine, aussi appelée “crystal meth,” qui promet des sessions sexuelles marathon, et la kétamine, reconnue pour ses effets hallucinogènes. Ces substances se combinent souvent avec des poppers, populaires pour intensifier les orgasmes, et des médicaments pour soutenir l’érection.

Chaque produit a sa propre signature : la MDMA augmente l’empathie et la connexion, tandis que la cocaïne donne cette sensation d’invincibilité. En prenant un peu de tout, certains cherchent le cocktail parfait, souvent avec une pointe d’insouciance, mais jamais sans risque.

Le Chemsex en chiffres : comprendre son ampleur en France

En France, le chemsex gagne du terrain et suscite l’intérêt des autorités sanitaires. Selon une enquête réalisée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) en 2019, entre 13 % et 14 % des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) ont déclaré avoir pratiqué le chemsex au cours des 12 derniers mois. Ce chiffre grimpe à près de 30 % chez les utilisateurs d’applications de rencontres érotiques, comme Grindr.

L’ampleur du phénomène est encore plus marquée chez les patients atteints de maladies infectieuses, où jusqu’à 50 % d’entre eux disent avoir été impliqués dans cette pratique.

Le rapport Chemsex 2022, remis à Olivier Véran, ancien ministre de la Santé, estimait le nombre de Français concernés entre 100 000 et 200 000 personnes. Des chiffres inquiétants qui traduisent un véritable défi de santé publique, alors que les sessions intenses et prolongées exposent les participants à des risques sanitaires, mentaux et sociaux.

Témoignages : des soirées sous haute tension

Les confessions intimes affluent, révélant les dessous de soirées sous haute tension, où l’euphorie du chemsex laisse parfois place à des lendemains amers. Thomas, un trentenaire parisien, raconte : “Lors d’une session, la cocaïne m’a donné des ailes, je me sentais invincible, mais au bout de deux jours sans dormir, la réalité m’a frappé de plein fouet. J’étais lessivé physiquement, mentalement. J’ai perdu le contrôle.”

Camille, une habituée des plans chems, partage sa crainte des overdoses : “On ne réalise pas toujours ce qu’on prend. C’est facile de faire un mauvais mélange et de perdre connaissance.”

D’autres confient avoir vu leurs relations se détériorer, comme Julien : “J’ai perdu mon compagnon et des amis. Tout ce qui comptait, c’était les sessions, les substances, rien d’autre. On devient accro aux sensations, à l’euphorie, mais on s’éloigne de ceux qui nous aiment vraiment.”

Ces histoires soulignent les risques réels que courent les adeptes, qui parfois se retrouvent complètement isolés, leurs soirées se transformant en véritables descentes aux enfers.

Les risques du Chemsex : ce que vous devez savoir

On entend souvent parler des risques liés au chemsex, mais que faut-il réellement savoir ? Tout d’abord, la dépendance aux substances consommées est un danger majeur. La cocaïne, les cathinones, ou encore le GHB entraînent un craving intense, poussant les participants à enchaîner les sessions malgré les conséquences physiques et psychologiques.

En deuxième lieu, la pratique du slam, avec les injections intraveineuses, augmente drastiquement les risques d’infections sexuellement transmissibles (IST) comme le VIH ou l’hépatite C, sans oublier les abcès et dommages veineux. Les overdoses sont également fréquentes, notamment en cas de mélange hasardeux de drogues et d’alcool.

Par ailleurs, l’usage prolongé de méthamphétamine et de MDMA peut causer de sérieux troubles de l’humeur et des hallucinations, impactant sévèrement la santé mentale. Le médecin Yann Botrel souligne aussi que le chemsex est souvent lié à une désinhibition extrême, rendant les participants vulnérables aux agressions sexuelles et viols, une réalité qui laisse de profondes cicatrices.

Sécurité et prévention : comment réduire les dangers du Chemsex ?

Pour réduire les risques du chemsex, il faut être bien informé et prendre des précautions essentielles. Tout d’abord, mieux vaut éviter les sessions avec des inconnus, préférant des partenaires de confiance. Assurez-vous également d’utiliser des seringues stériles et du matériel propre pour les injections.

Il est crucial de se renseigner sur les mélanges de drogues à éviter, en particulier l’association dangereuse de GHB et d’alcool qui peut entraîner un coma irréversible. Maintenir un dépistage régulier du VIH et des IST reste un impératif, tout comme se faire vacciner contre les hépatites A et B.

Pensez également à connaître les signes d’une surdose potentielle, afin de réagir rapidement en cas d’urgence. L’association AIDES propose une ligne d’écoute et des groupes de soutien en ligne pour obtenir des conseils en toute discrétion. N’oubliez pas non plus de consulter un médecin spécialisé en addictologie ou un CSAPA (Centre de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) pour évaluer les risques et trouver des solutions adaptées.

Chemsex et séduction : comment les drogues influencent-elles le désir ?

Dans le chemsex, les drogues jouent un rôle majeur dans la façon dont le désir s’exprime et s’intensifie. Par exemple, la MDMA stimule la sérotonine et la dopamine dans le cerveau, entraînant un sentiment d’euphorie qui renforce la connexion émotionnelle avec les partenaires. Les participants parlent souvent d’une sensation de fusion, où l’empathie et l’attirance sexuelle se multiplient.

La cocaïne, quant à elle, donne un sentiment de toute-puissance et d’énergie inépuisable, ce qui peut rendre le flirt et la séduction irrésistibles, mais crée aussi des attentes irréalistes en matière de performance. La méthamphétamine pousse à des marathons sexuels, tandis que la kétamine ajoute un aspect hallucinatoire qui déforme la perception du temps et de l’espace.

Cependant, cette désinhibition chimique présente des dangers, car elle altère le jugement et peut amener les participants à prendre des risques inconsidérés, oubliant parfois même les noms de leurs partenaires. Le médecin Yann Botrel rappelle que ces effets sont éphémères, laissant souvent place à un fort sentiment de solitude et de culpabilité.

Où trouver de l’aide ? Ressources et soutien disponibles

Il n’est pas toujours facile de sortir de l’emprise du chemsex, mais des ressources et du soutien sont disponibles pour ceux qui veulent s’en libérer. L’association AIDES, via sa ligne d’écoute WhatsApp (07 62 93 22 29), répond en toute confidentialité aux questions sur les risques liés au chemsex et offre un suivi personnalisé. Elle organise également des groupes d’auto-support et d’information sur la réduction des risques, disponibles sur Facebook et Telegram.

Les CSAPA (Centres de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) constituent une autre ressource clé, avec une équipe de professionnels formée pour accompagner les personnes en quête de solutions. Les Chillout Visio Abstinent, groupes de parole en visioconférence, offrent un espace bienveillant pour ceux qui souhaitent arrêter ou mettre en pause leur pratique du chemsex.

Drogues Info Service (0 800 23 13 13) propose également un service d’écoute gratuit et anonyme. Que ce soit pour obtenir des conseils sur les interactions médicamenteuses ou pour trouver un centre près de chez soi, ce service est une source précieuse d’informations et de soutien.


Questions et réponses au sujet du Chemsex

Quelle est l’origine du chemsex ?

Le chemsex trouve ses racines dans les communautés homosexuelles anglo-saxonnes, où l’utilisation de drogues pendant les rapports sexuels s’est répandue pour accroître le plaisir et désinhiber les participants. Ces pratiques se sont progressivement développées dans d’autres milieux et cultures.

Quels types de drogues sont utilisés lors des sessions de chemsex ?

Les drogues les plus courantes comprennent les cathinones (3-MMC, 4-MEC), la cocaïne, le GHB/GBL, la méthamphétamine, la kétamine et les poppers. Ces substances stimulent la libido, désinhibent et augmentent les sensations.

Quels sont les risques sanitaires liés au chemsex ?

Les risques incluent une dépendance sévère, des overdoses, des infections sexuellement transmissibles (VIH, hépatite C), des blessures physiques comme les abcès, et des dommages psychologiques et émotionnels. Les effets combinés des drogues utilisées peuvent également entraîner des comas.

Comment réduire les risques lors d’une session de chemsex ?

Pour limiter les dangers, il est crucial d’utiliser du matériel stérile, de surveiller les mélanges de substances, d’assurer un dépistage régulier et de se protéger avec des préservatifs. Se faire vacciner contre les hépatites et s’informer sur les bonnes pratiques reste essentiel.

Où trouver de l’aide en cas de difficulté avec le chemsex ?

Les centres de soin en addictologie (CSAPA), les addictologues, et les associations comme Drogues Info Service et AIDES offrent un soutien et des conseils. Des dispositifs d’écoute par WhatsApp, des groupes de soutien en ligne et des réunions en visio sont également disponibles.



Auteure

Karine Le Galloche

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